Notre marraine, Alice Le Gall, chercheuse au Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales (LATMOS), enseignante à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), travaille depuis près de 10 ans sur l’instrumentation radar de Cassini.
Dès que nous l’avons contactée, elle a accepté d’être la marraine de notre projet. Malgré le décalage horaire avec Pasadena, où elle se trouvait pour le "crash" de la sonde Cassini Huygens, elle a proposé une visioconférence avec les élèves en direct le 13 septembre. Cette introduction du projet dès la rentrée a fortement impressionné les élèves ! (voir lien vers la grande thématique Actualités de la sonde Cassini-Huygens et l’article de La Montagne).
Elle a aussi très gentiment accepté de venir à Aurillac faire deux conférences sur ses travaux, une tout public au lycée Émile Duclaux, à la suite de la présentation des travaux réalisés par les élèves, puis une autre le lendemain, au Centre des Congrès pour les 230 élèves de 1ère S,Terminale S et de la seconde Astro.
Nous la remercions vivement pour toute la motivation qu’elle a su transmettre aux élèves tout au long de l’année.
On voit Jupiter au dessus d’elle ! |
- Après une formation d’ingénieur à l’École Supérieure d’Électricité et un Master en Astronomie et Astrophysique à l’Observatoire de Meudon, Alice Le Gall a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université Pierre et Marie Curie en 2007. Cette thèse portait sur le sondage du sous-sol de Mars par radar à pénétration de sol. Alice Le Gall a ensuite effectué un post-doctorat de 3 ans au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, en Californie(JPL), au sein de l’équipe Radar de la mission Cassini avec pour principal objectif l’étude de la surface de Titan. Depuis 2011, elle travaille au laboratoire LATMOS et à l’Université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ) en tant que Maître de Conférences. Ses travaux de recherche portent sur l’observation des surfaces et sous-sols planétaires (Mars, satellites glacés, comètes) par sondage électromagnétique (radar, radiomètre, sonde de permittivité), notamment dans le cadre des missions Cassini (NASA) et Rosetta (ESA).
- Depuis dix ans, Alice Le Gall est impliquée dans la mission Cassini en tant que membre de l’équipe Radar, un instrument conçu pour l’observation de la surface de Titan, le plus grand satellite de Saturne. La mission Cassini vient de s’achever (la sonde a plongé dans l’atmosphère de Saturne le 15 septembre 2017), mais il reste beaucoup d’observations à dépouiller et sans aucun doute de découvertes à faire.
- En janvier 2005, elle avait suivi en direct la descente, puis l’atterrissage, du module Huygens à la surface de Titan, la plus grosse lune de Saturne.
Alice Le Gall ne se doutait pas que, quelques années plus tard, elle aurait la chance d’ausculter les dunes, les lacs et les rivières de cet astre fascinant grâce au radar de la mission Cassini. Elle espère que l’histoire se répétera bientôt quand le Rover de la mission ExoMars 2020 sera déposé en douceur sur Mars avec à son bord le radar de l’équipe scientifique ; ce dernier ouvrira une nouvelle dimension dans l’exploration de la planète rouge en révélant son sous-sol.
- Après avoir beaucoup étudié Titan, Alice Le Gall travaille en ce moment sur des données collectées par le Radar de Cassini au-dessus d’autres satellites de Saturne (des satellites répondant aux doux noms de Mimas, Encelade,Téthys, Dione, Rhéa, Japet, Phoebe). Certaines de ces données ont été acquises il y a plusieurs années mais n’avaient jamais été étudiées car jugées "non prioritaires". Pourtant, elles recèlent des clefs essentielles à la compréhension des processus qui ont façonné les surfaces des satellites de Saturne et donc de l’histoire de cette région de notre système solaire. Il s’agit de ne rien perdre de l’héritage de cette fantastique mission car on ne retournera pas vers Saturne avant plusieurs décennies.
Donc, Cassini, ce n’est pas fini !